D4A

Ce petit camion de 1959 m’a été donné par Joël en 2013.

Je suis allé le chercher chez lui en Finistère, ainsi que de nombreuses pièces de 403 dont il devait se débarrasser.

Le moteur était déposé, et avait séjourné à même le sol en terre battue de l’appentis où était stocké le camion.

Malgré tous mes efforts (plusieurs mois dans du gazole, dégrippants divers, chauffe) et celui d’un mécanicien à qui je l’avais confié, impossible de dégripper les guides de tiges de culbuteur et de retirer l’arbre à cames.

Il faudra donc lui offrir un nouveau moteur.

En attendant, lui aussi est au chaud dans mon hangar.

Juin 2021. Je viens de récupérer un moteur sur l’épave que nous avions été chercher dans les bois avec Robert et qui squatte ma cour depuis plusieurs années.

Il n’est pas totalement bloqué, mais va subir un démontage pour une bonne révision.

J’ai démonté sans difficulté et sans casser d’écrou la pompe à eau. Le mécanisme d’embrayage était bien collé, mais a fini par venir, le volant moteur est déposé.

Reste à récupérer la boite sur l’épave, mais en attendant les 4 boulons de fixation qui vont me permettre de fixer le moteur sur un support. Je vais devoir pour les sortir démonter la cloche.

Je viens d’acheter 100 € un second moteur non bloqué mais compressions faibles provenant d’un chariot élévateur. Avec tout ça, je devrais arriver à pouvoir refaire un moteur en bon état.

Je viens de débuter sa restauration, le devis du carrossier dépassant largement mon budget.

Première étape, déposer toute la mécanique et mettre la caisse à nu. A part quelques articulations élastiques à changer, c’est en bon état, sale et avec un peu de corrosion superficielle.

La caisse est sur la rôtissoire, décapage du dessous avant sablage.

Tout ce qui se démonte en carrosserie (portes etc) a été aérogommé chez le professionnel, et j’ai traité à l’acide phosphorique. La caisse attends maintenant avec patience sa venue au garage. En attendant j’ai décapé au nettoyeur haute pression eau chaude, phosphoré et repeint toute la mécanique que j’ai démontée (sauf moteur et boite).

Le voilà entièrement aéro-gommé, intérieur, extérieur et dessous. Pas de mauvaise surprise. Je l’ai ensuite passé partout à l’apprêt phosphatant. La caisse est maintenant (pour plusieurs mois sans doute) chez le carrossier.

Pendant ce temps, la boite de vitesse a été démontée, tout le mécanisme interne est en bon état. Par contre le gros paquet de soudure laisse quelques micro fuites. J’ai donc récupéré le carter intact d’une autre boite. Tout ça est en cours de remontage chez le mécano de Lamotte qui a déjà travaillé pour la 504.

Quand au moteur, celui récupéré sur l’épave était en fait dans un triste état, les poussoirs de tiges de culbuteur complètement soudés. Par contre , la culasse est en parfait état (je l’ai faite re surfacer).

J’ai donc utilisé le 3è moteur. Le vilebrequin n’a jamais été rectifié, peu d’usure. Par contre de l’usure des pistons au niveau des segments, et les chemises un peu déformées. Je vais donc utiliser le jeu de chemises et pistons que j’avais prévu à l’origine du projet. Pour le reste, commande en cours au club 403 des divers coussinets et joints.

C’est parti pour la réfection du moteur :

Le kit chemises – pistons

Le vilebrequin en place.

Les bielles.

Prêt à recevoir la culasse (la suite mercredi 19 juillet 2023).

En ce début d’année 2024, visite chez le carrossier. Le plus gros du travail de tôlerie est fait.

Les baies de pare-brise bien grignotées sont nickel

Même chose pour la face avant et la partie avant du passage de roue.

Passage de roue et aile arrière.

Le plancher et le pied de porte coulissante.

Une grande partie du panneau droit a été changé.

Bien sûr tout cela est brut de soudure, l’aspect final sera bien évidemment beaucoup plus joli. Mais il y a déjà du changement, et ça me plaît.